Antisémitisme et seconde guerre mondiale
Avec la Collaboration de Pascal Luongo – avocat au barreau de Marseille
Le spectacle
Hiver 1943 : les Allemands et la police française raflent les quartiers de l'Opéra et du Vieux Port, vident le quartier de St Jean de ses 25 000 habitants, avant de dynamiter le berceau historique de la ville... Comment Marseille, durant la deuxième guerre mondiale, peut-elle ainsi devenir le lieu tragique où coïncida un acte de guerre et un projet d'administration municipale ?
La comédienne est prise dans un dispositif de son et de lumière qui l'enserre, l'expulse et la libère. Mais elle est également elle-même « le dispositif » de certaines scènes, jouant les mouvements de foule, l’affrètement de bus et de tramways pour aller à la gare d'Arenc, puis au camp de Fréjus, ou bien au camp d'extermination en Pologne. Elle joue également, avec la délicatesse et l'humour qui lui sont propres, les personnages d'aujourd'hui, de Marseille et d'ailleurs, ainsi que les urbanistes d'hier et d'aujourd'hui
Les ateliers
Si les rafles du Vél’ d'Hiv à Paris résonnent dans la mémoire collective, celles de Marseille cherchent encore leur juste écho. Les ateliers de médiation basé sur le spectacle "les rafles, d'un siècle à l'autre" proposent de revenir et de décortiquer ce qui a pu provoquer les rafles de 1943 à Marseille, ainsi que leur écho actuel. En partant de photographies d’archives, de plans historiques, de cartes et images interactives, les participant-e-s à l’atelier seront amené-e-s à explorer le contexte historique des rafles de Marseille de 1943 en entrecroisant histoire locale et mondiale. La persécution nazie visait d'abord les juifs, puis la rafle du 22 janvier 1943 dans le quartier de l'Opéra, et celles des samedi 23 et dimanche 24 janvier, ont expulsé et déporté près d'un millier de Marseillais jugés indésirables, quelles que soient leurs confessions. À la suite de ces déportations, le berceau historique de la ville a été rasé, en moins d'un mois. Les habitants et le patrimoine ont été explosés, exterminés, déportés, dévastés, meurtris et traumatisés. Les ateliers appréhendent les échos de cette histoire par le prisme de la stigmatisation liée aux origines ethniques et sociales et l'histoire de l’immigration ; mais aussi les conséquences sociales des politiques d’urbanisme à Marseille, replacées dans le contexte des transformations urbaines des grandes métropoles européennes.
Extraits d'images projetées lors des ateliers
Les rafles, d'un siècle à l'autre
Biblio et outils
Les rafles, d'un siècle à l'autre
